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Dynamiser l'économie locale tout en valorisant l'artisanat régional, c'est l'engagement de Murielle Bourreau, conseillère régionale d'Ile-de-France déléguée spéciale à l'artisanat, commerces de proximité et gastronomie.

De ses débuts comme maquilleuse professionnelle à la présidence de la Chambre de métiers de la Seine-Saint-Denis, en passant par la création de son institut de beauté, soutenue par le Réseau Initiative Seine-Saint-Denis, découvrez le parcours de Murielle Bourreau.

Bonjour, je suis Murielle Bourreau, maman de deux garçons, conseillère régionale à la Région Ile-de-France, avec comme délégation l’artisanat et la gastronomie. 

Auparavant, j’étais présidente de la Chambre de métiers de la Seine-Saint-Denis et j’ai créé un institut de beauté en 2007. 

  • Pouvez-vous nous en dire plus sur votre parcours professionnel ? 

Après un baccalauréat littéraire, je me suis orientée comme maquilleuse professionnelle. Par la suite, j’ai effectué un voyage à l’étranger et au retour j’ai ouvert un institut de beauté à Bagnolet (93). 

En 2009, j’ai pris la présidence de l’Association des Commerçants. Il y avait des lourds sujets dans cette ville, beaucoup de travaux, de stationnements, de réorganisation de l’espace public et donc économique. 

Puis, j’ai intégré la Chambre de métiers de la Seine-Saint-Denis en 2016 et en ai pris la présidence en 2019.  

Mon engagement dans le monde associatif, à la Chambre de métiers et désormais au Conseil Régional d’Ile-de-France a pour but, de faire connaître les artisans et leurs savoir-faire. 

J’ai le plaisir à travers mon mandat, d’aller à leur rencontre et de découvrir de nombreux métiers qui m'etaient jusqu’alors méconnus.  

  • Pourquoi à cette période de ma vie ? 

Mes enfants grandissent et j’étais une maman solo. Chaque période à ses étapes. Certes mes enfants ont toujours besoin de moi, mais c’est avec eux que j’ai pris ces décisions d’engagement à la Chambre de métiers et désormais au Conseil Régional d’Ile-de-France. 

  • A quel moment le Réseau Initiative Seine-Saint-Denis est arrivé dans votre parcours ? 

Durant la création de mon entreprise, j’ai contacté différents organismes bancaires, j’ai été également, accompagnée par une couveuse qui, au moment où j’ai monté mon business plan, m’avait proposé d’aller à la rencontre du Réseau Initiative Seine-Saint-Denis.  

Après avoir monté un dossier, je suis passée en commission, et j’ai obtenu un prêt d’honneur.  

Suite à ma création, j’ai été lauréate du prix RSI (régime social des indépendants) par Réseau Initiative Seine-Saint-Denis.  

  • Comment ce prêt d’honneur vous a aidé ? 

Ce prêt m’a aidé à investir un peu plus lourdement. C’était une création complète. J’arrivais dans un local qui n’était pas un institut de beauté et j’avais beaucoup de travaux. 

Réseau Initiative Seine-Saint-Denis ce sont des aides à taux zéro de mémoire qui me permettaient plus de souplesse dans ma trésorerie pour démarrer. 

  • Quels sont pour vous, les enjeux départementaux du tissu économique, avec les différents acteurs de l’accompagnement et du financement ?  

A ce jour, la vraie difficulté pour les chefs d’entreprise et notamment pour les TPE est que nous avons la « tête dans le guidon » en permanence. Qui dit « tête dans le guidon », dit, des horaires très larges. Nous n’avons pas le temps d’aller chercher ces aides.  

Je pense que les différentes structures d‘aide oublient que les chefs d’entreprise, notamment les TPE, ont besoin de nous, cela doit être notre priorité, nous devons leurs simplifier les démarches.  

La Covid nous l’a prouvé. Il faut remettre l’humain au centre, l’accompagner, l’aider. 

Toutes ces plateformes numériques sont géniales, mais pour un public averti. 

Je pense que notre vraie difficulté dans ce pays, de façon générale, c’est la communication. 

Encore à ce jour, nous devons avoir connaissance des aides avant d’aller les chercher.  

Travaillons ensemble ! Arrêtons de faire des doublons. Prenons plus de temps pour aller voir nos artisans.  On passe par des fédérations, mais nombres de nos TPE   n’en sont pas membres, et il reste beaucoup de « trous dans la raquette ». 

Il faut avoir des élus de terrain. 

  • Si vous pouviez donner un conseil aux entrepreneurs ? 

Ne laisser pas de place aux doutes, croyez en vous et foncez !